samedi 30 avril 2016

Ilha Grande et Rio de Janeiro

Nouvel ordinateur, nous pouvons reprendre les publications dans des conditions acceptables.

Nous sommes donc arrivés samedi dernier en fin de matinée à Sitio Forte qui est une des baies les plus "visitées" d'Ilha Grande. Pour vous mettre dans l'ambiance, il faut imaginer qu'Ilha Grande est une superbe île entourée d'une multitude de petits îlots à moins de 60 milles de Rio. Ainsi quand nous  arrivons le samedi peu avant midi, nous ne nous doutons point que quelques heures plus tard la baie sera remplie par des yachts plus ou moins grands, chacun emportant passagers, personnel de bord, et boissons plus ou moins alcoolisées. Sitio Forte devient rapidement un mix entre une immense boite de nuit en plein air et un centre de vacances où tout le monde s'égaye dans l'eau. Vraiment très marrant.

Le dimanche, alors que nous nous levons pas de très bonne heure, nous mettons cap sur le Saco do Ceu qui est une anse très protégée du côté est de l'île. En chemin, nous sommes interpellés par un gros catamaran -- Happy Nest II -- qui apercevant notre pavillon a eu très envie de parler Français. Il s'agit de trois couples argentins qui ont loué pour une semaine de croisière dans le coin ce gros cata et dont un des couples a vécu dix ans en France. Nous prendrons ensemble l'apéro à Saco de Ceu le soir même. Verre très sympa et c'est aussi l'occasion de ressortir nos rudiments d'Espagnol !!

Nous partons le lundi en direction de Rio après un dernier stop à enseada da Palmas où nous nous offrons un superbe déjeuner sur la plage concocté par le "meilleur cuisinier de l'île". Dans le cours de l'après-midi, nous pointons l'étrave d'Avalon Explorer plein est, nous avons un peu plus de 120 km à parcourir pour arriver le lendemain matin à Rio.


Trajet sans grande fantaisie, le moteur fait son travail à 1500 tours/minute et nous arrivons mardi matin dans un temps superbe d'abord devant Ipanema, puis Copacabana, puis le Pain de Sucre, le Corcovado plus loin, ... Bref, entrée incroyable dans cette baie qui accueillera bientôt les épreuves olympiques. Échange d'amabilités avec le yacht club de Rio par radio et ils nous demandent de prendre un corps mort devant leurs bureaux. Nous exécutons la manœuvre et nous rendons ensuite dans les locaux pour gérer les détails bureaucratiques. Gros malentendu, ils n'acceptent pas les bateaux autres que ceux de leurs socios... C'était bien la peine de nous causer dans le poste et de nous faire prendre cette bouée. Nous repartons un peu énervés vers la deuxième marina de Rio dite "Marina da Gloria". Des marineros nous aident à accoster un ponton tout neuf. La marina sent le neuf partout, une sorte d'immense palais des congrès est même toujours en construction. Accueil au secrétariat sur-climatisé, photocopie des papiers d'identité, des papiers du bateau, ... Et enfin, vient l'annonce du prix : 15R$ par pied -environ 4€-, donc pour nous près de 130€ par jour. Rires d'abord jaunes, puis rires francs de moquerie en se demandant si un instant il est possible de rester sérieux face à un tel tarif. Sachez que parfois l'accueil est gratuit, souvent nous payons entre 12 et 20€ et rarement nous payons 40€. Jamais de la vie nous ne payerons 130€ pour un carré d'eau de 10m sur 3,5m. Nous partons donc franchement énervés de cet endroit d'américains et décidons de traverser la baie pour aller au Iate Clube de Charitas.

Ce club est ne sorte de complexe de loisir avec tennis, piscine, sauna, hammam, restaurants, bars, artisans pour réparer tout sur les bateaux, shipchandler directement dans la marina, ... Ils nous demandent 88R$ -24€- par jour pour les trois premiers, puis 30€ pour les 4 suivants. Bref, c'est le top surtout qu'un ferry -appelé le "catamarane"- fait la navette tous les quarts d'heure avec le centre de Rio. Nous amarrons donc Avalon, il est 15h, parfait ! Le temps de prendre connaissance de l'endroit, de dîner, ... nous nous couchons satisfaits.

À l'accueil, un besoin de traduction Anglais vers Portugais nous positionne au centre d'une discussion téléphonique entre le coach Allemand de l'équipe olympique Turque de Lazer Radial. Ainsi nous nous retrouvons à essayer d'organiser avec le club leur venue prochaine en vue d'entrainement pré-olympiques. Grosse pression pour nous et nouvelle responsabilité ;-) Allez les Turcs \o/

Mercredi, nous sommes partis en excursion touristique "de base" à Rio. Ferry, puis recherche d'un bus pour atteindre le Christ Rédempteur. Pilou qui est déjà presque bilingue en Portugais nous dégote le troncal 8 et nous arrivons au pied du Corcovado. Grimpette en train, discussion discrètes car l'endroit est truffé de touristes français, génuflexion devant la grande statue, ... nous bénéficions d'une vue générale de Rio, et nous repérons l'hippodrome.





Ensuite, nous partons à Copacabana. Le temps est devenu deauvillais. Il pleut presque, il y a beaucoup de vent, la plage est vide mais nous déjeunons tout de même et Pilou se fait agresser par un tatoueur compulsif qui lui dessine une sorte de soleil sur le biceps -petit biceps, petit soleil. Nous nous rabattons finalement sur le centre ville pour acheter un ordinateur. Belle opération, nous pouvons rentrer au bateau fourbus. Dernier tour de piste au bar de la marina et dodo.


Jeudi matin, Pilou repart à Rio car nous ne disposons pas de la bonne prise pour charger le nouvel ordinateur. D'autre part, il faut gérer un check-up de notre alternateur moteur qui est déficient depuis quelques temps. L'ordinateur est finalement entièrement réinstallé dans l'après-midi tandis que l'alternateur donne du mal au spécialiste qui reviendra le lendemain. Imaginez comme il est compliqué pour nous de comprendre un mécano brésilien qui nous explique ce qui ne va pas avec l'alternateur... Déjà en Français c'est impossible alors en Portugais nous ponctuons ses phrases par des "sim" bien sonores et éclatons de rire à chaque fois qu'il tourne le dos car nous n'avons rien compris...
Vendredi, l'alternateur est remis en place et parait réparé. Impossible de comprendre ce qui a été fait ou non fait. Nous empruntons une perceuse afin que Pilou suspendu dans le mât, puisse faire un trou dans ce qu'il nous reste de rail d'enrouleur et mettre en place une vis qui viendrait coincer le morceau de plastique qui protège l'étai du bord tranchant du rail et qui a tendance à se faire la malle. Si vous avez survécu à cette phrase, vous n'avez malgré tout sûrement rien compris, imaginez juste le lombric suspendu dans le mât qui joue de la perceuse. Palpitant.

Nous réinstallons ensuite le génois qui s'était affalé tout seul deux ou trois jours avant l'arrivée à Ilha Grande. La tête du génois avait été décousue et nous avons dû jouer les couturières pour réparer. Dorénavant tout est remis en place, nous espérons pouvoir atteindre rapidement les Antilles dans cette configuration.


Aujourd'hui c'est mariage au club. Nous allons essayer d'être invités ;-) Demain nous projetons d'aller aux courses et de repartir de Rio lundi ou mardi afin de faire du nord et d'atteindre la marina de Jacaré à côté de Jao Pessoa puis Cayenne en France !

La bonne bise,

Pilou et Driou

3 commentaires:

  1. Quel courage ! Je suis contente de pouvoir à nouveau suivre et lire toutes vos aventures grâce à votre nouvel ordinateur ! Bon vent. Evelyne

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  2. Quel courage ! Je suis contente de pouvoir à nouveau suivre et lire toutes vos aventures grâce à votre nouvel ordinateur ! Bon vent. Evelyne

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  3. Génial de vous relire... Que d aventures
    Bravo au grimpeur..
    Curty pense bien à vous
    Chouchou

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