mercredi 13 avril 2016

3 jours à Itajai

Depuis trois jours que nous sommes arrivés à Itajai, nous sommes loin d'avoir chômé.
Arrivée dimanche dans un temps très chaud mais aussi très pluvieux, nous avons d'abord dû tâtonner pour rentrer dans la marina car le chenal n'est pas balisé jusqu'au bout... Deux ou trois échouages en douceur sur du sable par moins de deux mètres d'eau plus tard, nous avons mis pied-à-terre en fin de matinée accueillis par Leandro.

Première grosse difficulté : la langue. Alors que depuis six mois, nous nous efforçons de nous faire comprendre en espagnol, il faut dorénavant composer avec du portugais. Autant vous dire que rapidement Leandro est parti chercher de l'aide en la personne de Vannir qui a opéré la traduction simultanée anglais vers portugais. L'accueil est sympathique, Vannir est membre de l'équipe de voile locale et comprend très rapidement notre gros problème d'étai. Avec son coéquipier Guizmao, ils nous mettent en relation avec Orlando qui viendra dès le lendemain pour nous assister.

Nous siestons l'après-midi et sortons finalement pour acheter des cartes de téléphone à la station service à côté de la marina. C'est aussi l'occasion de découvrir les joies de la Cachaça 51 à 3€ la bouteille !

La marina d'Itajai est pleine de promesse, mais il y a encore beaucoup de boulot pour qu'elle ressemble véritablement à une marina. Le décalage entre la réalité et les maquettes présentes un peu partout est édifiant.

Lundi matin nous nous mettons au travail pour tout d'abord réenclencher le liston sur tribord. Ensuite, Pilou monte dans le mât pour débloquer la balancine de tangon qui s'est coincée sous les efforts de notre petite voile tempête et récupérer les pièces en tête de mât. L'après-midi, Roberto le boss de la marina nous accompagne à la Policia Federal pour les inévitables démarches administratives qui découlent de notre entrée sur le territoire d'un nouveau pays.

Pour la marine et la douane, nous devrons repasser car ils ne travaillent qu'entre 9h et 11h30 le matin...

En fin d'après-midi, Orlando débarque et devient rapidement une sorte de Saint Bernard pour nous et notre bateau. Nous analysons le problème : l'étai est sectionné au ras de la ferrure. Toutes les pièces "dures" sont encore accrochées en tête de mât, il semble que c'est le câble qui s'est usé ou corrodé. Usure qui nous semble vraiment anormale étant donnée que le gréement a été entièrement refait en juillet dernier... Orlando nous met en contact avec M. Günter qui est gréeur à Joinville à environ 70 milles au nord d'Itajai. Nous prenons les mesures et envoyons le tout à ce sieur.

Mardi matin, nous nous sommes rendus à la Marinha do Brasil pour déclarer l'entrée du bateau dans leurs eaux. Notre incapacité à parler avec les locaux nous aide car du coup ils font les papiers sans poser de question et nous rencontrons Dantas. Dantas qui voit que nous sommes un peu perdus en portugais nous prend dans sa voiture et nous emmène ensuite dans les différents bureaux de douane expliquant à chaque fois notre cas. Il faudra finalement y retourner mercredi.

En toute fin d'après-midi, alors que nous avons nous même réparé pas mal de petits trucs par-ci par-là, nous faisons venir un mécano pour faire la vidange de notre moteur et essayer de gérer une fuite. Ronaldo et son sbire ne parlent que Portugais, mais Dantas et Orlando sont venus pour faire la traduction. Ils retirent les eaux sales des fonds, détectent une petite fuite dans l'échangeur de chaleur et font la vidange. Le bateau est très animé en trois langues, ça fait plaisir de voir tout se monde s'agiter pour réparer Avalon. Orlando se charge de la négociation financière et, en insistant bien sur notre passage du cap horn, il fait baisser les prix ;)

Dantas nous a même apporté des cadeaux : casquettes, polo, tshirts, bloc notes, ... Nous abreuvons tout ce monde-là à coup de 51 !

Ce matin, nous avons conclu les procédures administratives et dorénavant, une fois que Ronaldo aura remis en place la pièce ressoudée de l'échangeur de chaleur, nous allons reprendre la mer direction Joinville et M. Günter. 15 petites heures de navigation pour ensuite faire réparer l'étai au plus vite -- peut-être une semaine.

Tout prend forme, il pleut beaucoup mais il fait chaud et nous sommes bien entourés.

Merci encore à Dantas et Orlando !

LBB,

Pilou et Driou










1 commentaire:

  1. Trop cool si tout se répare.. J espère que la pluie va S arreter. Ici nous naviguons entre soleil et pluie.. Mais bientôt le soleil avec rominique... Bonne réparation et bon 51.. Ç est quoi comme alcool ? Bises de chouchou

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