lundi 18 janvier 2016

On est passé pas loin de la correctionnelle

Le mât a eu chaud. Alors que nos pères étaient sur le bateau, nous avons profité de leur présence pour essayer les nouvelles voiles ; notamment le génois. Lorsque nous essayons d'affaler l'ancienne voile, nous constatons qu'elle est bloquée en tête de mat. Tirage au sort truqué, c'est Emmanuel, le papa de Pilou et nouvel équipier du bord (cf prochain post) qui est désigné pour monter en haut du mat débloquer la drisse.

Il redescend un peu circonspect sur la cause du blocage, la drisse est prise entre le mât et un morceau d'inox. Il semble de plus que ce morceau d'inox est un peu tordu et mal accroché....

Adrien monte en haut du mat et constate en effet que le "u" qui accroche l'étai au mât est tordu et que la "cheville" qui doit le fermer n'est passée que dans un seul œillet... Autant vous dire qu'à ce moment là, en haut du mat, on ne se sent pas au top. On a la mauvaise impression que tout mouvement pourrait désenclencher définitivement l'étai et entraîner une chute vers l'arrière du bateau de l'ensemble.


Nous nous empressons donc de raidir la drisse de spi sur un taquet à l'avant du bateau, pour soulager l'étai. Ensuite, nous essayons de réparer in situ en mollissant le pataras tout en étarquant la drisse de spi afin de basculer légèrement le mat vers l'avant.

C'est peine perdu, il y a trop de tension. Pilou travaille plus d'une heure ballotté à 10 mètres au dessus du pont.

Finalement, nous démontons l'étai et l'enrouleur, nous retendons deux drisses supplémentaires et nous allons réparer la pièce à terre.

 Les chevilles
 "Redressage" du "u" tordu


Angela, la femme du patron du port, nous conduit chez un de ses amis qui dispose des pièces nécessaires, nous allons aussi chez un tourneur pour modifier les pièces afin d'avoir des dimensions optimales.

Enfin nous pouvons le soir même nous atteler à la remise en place de l'étai.
C'était sans compter sur la maladresse de l'équipage d'Avalon Explorer, qui de magasin en magasin a perdu une des chevilles. Nous devons remettre la réparation à notre retour à Valparaiso car nous devons partir pour le désert d'Atacama.

Finalement, nous rentrons au bateau le 15 janvier et après avoir refait fabriquer une pièce par le tourneur, nous pouvons remettre l'étai et l'enrouleur en place.

Grosse frayeur qui nous a permis de bien ré-inspecter le gréement.

LBB,

Emmanuel, Pilou et Driou

2 commentaires:

  1. Faut pas rigoler avec le mas ...pièce maîtresse pour naviguer ..bravo au mécano et aux grimpeurs !!!

    RépondreSupprimer
  2. On a eu chaud, les lecteurs assidus du blog auraient été privés de récits croustillants, bravo aux grimpeurs, c sportif. La bise de tata

    RépondreSupprimer