vendredi 29 juillet 2016

Vous avez le cafard ?

Nous oui ! Toujours très peu de vent, nous mettrons pied à Horta lundi au mieux voire mardi. Auquel cas, nous aurons tout juste le temps de faire quelques courses pour directement repartir sans même boire un verre chez Peter au Café Sport... Le vent n'est toujours pas très accorte avec nous et sans la brise diesel nous serions tout bonnement scotchés. Malheureusement, nos réserves de gasoil arrivent à leur terme et ne nous permettrons pas d'aller au bout. Nous prions Saint Christophe de nous aider dans ce périple pélagique -- il est moins gourmand que Neptune en carburant éthylique.

De plus, en ce moment il n'y a plus de lune, les nuits sont noires de chez noire. Aucun problème de lycanthropie à bord, mais nous préférons définitivement les nuits éclairées par une lune ronde et pleine.

Le cafard, nous l'avons surtout eu en vrai. 1h du matin il y a deux jours, alors qu'une innocente main fouille le placard à casseroles, tayooooot, c'est le lancé. Nouveau départ, marche de vénerie, vue, revue, bien-aller, changement de placard, puis c'est le bat-l'eau avec la chute de l'animal de chasse dans l'évier. On s'époumone, on rameute, coule là-dessous mes valets là !! La vilaine bête est enfin mise hallali "sous tasse" -- pour les sonneurs qui nous lisent, imaginez une variante de l'hallali sur pied et improvisez. Puis pour en finir avec tout ça, nous avons dû user d'une technique qui a fait ses preuves durant de longues années -- petites pensées pour Louis, Marie-Antoinette, mais aussi pour Patrick Henri -- : l'histoire finit en deux parties, la bête est raccourcie.

Le lendemain par conséquent, nous astiquâmes de fond en comble, et figurez-vous que notre cafard pas grégaire pour un sou vivait en solitaire tout son soûl.

Hier jeudi, le vent est vraiment trop sporadique pour nous faire avancer. Nous avons déjà perdu tout espoir de voir les Brunaz puisqu'ils ont quitté les Açores ce matin, mais nous espérons toujours arriver en Bretagne avant Noël. (En passant, c'est la première fois que nous arrivons quelque part en
retard par rapport aux Brunaz.) Nous allumons donc le moteur et repensons à cette petite fuite dans le circuit de refroidissement mer découverte quelques jours plus tôt. Il nous faut agir, la fuite n'est pas vraiment grave, mais elle "sale" le moteur, ce qui n'est jamais bon et elle rentre à vue de nez 3 litres toutes les heures. Premièrement, nous avons laissé chauffer le Volvo Penta 2003 de 27 chevaux -- excellent engin soit-dit en passant -- et testé l'eau qui sortait pour savoir si le liquide qui fuyait était chaud, très chaud ou hyper-brûlant. Il s'avéra qu'il était tiède, donc s'en suit un démontage express du teuyau -- durite ? -- en cuivre. Ce tuyau avait déjà été réparé par soudure à Itajai au Brésil. Puis, nous
avons appliqué très rigoureusement une espèce de scotch qui nous avait été offert à Valparaiso : c'est un scotch qui n'accroche que sur lui même quand on le tend un max. Ce n'est pas une soudure, mais c'est de la mécanique transatlantique. Et bien figurez-vous que 24h plus tard, notre réparation tient toujours et l'eau ne rentre plus dans le boat !! Hourra. En plus nous filons 6 nœuds.

Ceci est vraiment notre dernier message avant les Açores.

LBB,

Alex, Pilou et Driou

Position : 38°35'46"N 34°58'55"W
Vitesse : 6 nœuds
Cap : 75°
Vent : 5 nœuds du 110°
Météo : beau sans plus
Mer : plate
Chemin parcouru : 1930 milles
Chemin restant : 295 milles

PS :
Très bon anniversaire Papa. Fieux !
Très bon anniversaire le Soso. Ces 36 ans te vont à merveille !
Très bon anniversaire oncle O. Fieux !
Cher Monsieur, remisez la Graalusine au garage et suivez votre fils maintenant mordu des voyages hauturiers.
Merci de nous tenir informer des médailles françaises à Rio et aussi du parcours de l'équipe turque dans les épreuves de lazer.

1 commentaire:

  1. Et bien gardez le moral les marins..
    On vous souhaite bon courage... Et on espère avant Noël
    Bises

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