vendredi 23 octobre 2015

Wanted in Colombia


Ola tout le monde !

Nous sommes à Cartagena des Indias depuis maintenant une semaine et le moins que l'on puisse dire est que nous avons vécu pas mal de choses différentes.

Premier jour après notre dernier message, nous avons finalement discuté avec l'agent pour l'immigration : le célèbre David. Le boulot de David -qui est un privé- est de s'occuper des tampons sur les passeports, des papiers d'importation pour le bateau, et tout le tracas administratif qui entoure tout ça. Il nous a demandé 140$ mais ensuite nous a dit que de toute façon nous verrions tout ça avec lui quand nous quitterions la Colombie.

Après cette épisode avec David nous sommes partis visiter la ville qui est très charmante. Quelques verres à Cafe del Mar qui offre un panorama superbe sur la mer des Caraïbes par dessus les remparts ; puis quelques autres verres à Media Luna qui est la rue principale pour sortir. Finalement nous avons décidé de passer la soirée dans un vieux café où les Colombiens s'entassent dans 40m² -à peine plus grand que feu le Touk'- pour danser la salsa toute la nuit.
Rapidement nos pas de danse attirent sur nous tous les regards et nous sommes ensuite invités à une soirée pour écouter de la champeta -espèce de vomi musical local. Moins marrant que la salsa.

Cette première soirée était canon et nous a permis de rencontrer le bon Felipe -Pipé- officier dans la Marine Colombienne.

Dimanche matin, nous remettons pied à terre -le bateau est au mouillage donc nous devons à chaque fois utiliser le dinghy en ramant comme des forçats- et ayant bien pris nos marques la veille nous avisons directement une petit vendeur local dans la rue pour demander deux cafés pour environ 800 pesos -à peine trente centimes d'euros. La Colombie est soit disant le pays du café, je vous assure que celui de la rue n'est pas une superbe publicité pour eux.

Dimanche calme, nous recevons la visite de Felipe à bord pour boire quelques bières. Il en profite pour nous inviter à dîner au messe des officiers de marine. Que ce fût chic ! Nous sommes sûrement les premiers civils français à dîner là-bas depuis longtemps.

Lundi nous avons lancer les travaux de réparations :
  1. il fallait recoller le dinghy -c'est la petite annexe gonflable du bateau- qui perd de l'air constamment. Nous avons fait appel à Alberto le roi du dinghy !
  2. nous devions faire refabriquer en aluminium un morceau de la cloche de tangon qui s'était cassé. Tilson et GB nous ont accompagné d'abord acheter un gros bloc d'aluminium, puis ils ont réussi à trouver un type capable de fabriquer la pièce... inespéré.
Mardi commencent les choses intéressantes, alors que nous nous faisons la réflexion que David -notre agent d'immigration- ne nous adresse bizarrement plus la parole depuis 24h, arrivent à la marina un dizaine d'agents des services de l'immigration -migracion colombia- qui tout de suite fondent sur nous, exigent nos passeports, et naturellement nous accusent d'être illégaux sur le territoire colombien... Là dessus tout le monde -enfin surtout René, un des Français toujours présents à la marina- se met à spéculer sur le temps que nous passeront en prison ou sur le montant de l'amende que nous aurons à payer en milliers de US$...

La vie se complique pour nous au pays du café. Nous sommes tout d'abord convoqués le mardi à 14h dans les bureaux des services de l'immigration. S'en suivent deux interrogatoires pendant plus de 4h !!!!! Là dessus deux solutions : soit nous payons -d'abord 300$ puis 150$ puis enfin 350$ ?!- soit nous choisissons de passer par une procédure de déportation.

Nous choisissons naturellement la déportation -pas de panique il s'agit en fait d'extradition. Nous sommes donc laissés libres mais reconvoqués le jeudi matin à 9h. La consule de France à Cartagena que nous avons appelée, nous a confirmé que nous avons fait le bon choix.

Mercredi, nous avons aidé notre pote Jem -Jeremy-, un Anglais de 60 ans qui navigue seul, à faire le plein de son maxi-cata de 50 pieds de longs et 27 de large. Pour mémoire, notre bateau Avalon Explorer fait 34 pieds de longs :-D Ensuite nous sommes partis sur son bateau déjeuner à Puntarena qui est une sorte de plage paradisiaque en face de Cartagène : langouste, poulpe, ......

Jeudi matin, nous nous levons aux aurores et retournons -environ 20 minutes de taxi à chaque fois- dans les locaux de migracion colombia. La fille -la vilaine Yohana- nous avait promis que cela durerait maximum deux heures. Naturellement 3h plus tard ils nous laissent partir, rien n'est fini nous devons revenir l'après-midi à 16h. Là c'est sûr, tout sera fini !!

16h, rebelotte, re-interrogatoire, puis finalement : soit vous payez 300$ tout de suite, soit vous revenez demain... Nous choisissons de revenir le lendemain mais nous commençons à être de moins en moins polis.

Nous rentrons finalement à la marina et rencontrons Pierre un Français qui retape un superbe 60 pieds en vue de faire du charter. Nous entamons un apéro bien de chez nous avec du jambon et du saucisson quand le Pierre nous dit : je ne reste jamais très longtemps à Paris car ma maison est dans la Nièvre. Yahu !!! Le gars vient de D'cize nous avons repris immédiatement l'accent et refait le monde ensemble. Énorme.

Puis retour au bateau et dodo jusqu'à ... 2h du matin car des sifflements se font entendre dehors. En effet, une vedette de l'armée est accostée à notre bateau, avec des types armés, des grosses lampes qui nous éblouissent et 1000 chevaux de moteur hors-bord si jamais nous venait l'idée de fuir.

Ils nous questionnent, sans être gênés le moins du monde par l'heure, sur notre illégalité, .... Nous racontons la même histoire la 300e fois. Finalement, ils prennent quelques photos du bateaux puis repartent pour ... mieux revenir à 7h30 reposer les mêmes questions... Ce coup-ci, Bernard -un copain Français que nous avons rencontré avec son épouse Véro qui vivent au Panama et qui nous ont donné pleins de conseils !!- vient nous aider avec son dinghy, son aplomb et son espagnol parfait en racontant que nous étions deux ptits gars qui font le tour de l'Amérique du Sud. Que notre aventure est très médiatisée en France -TV, radio, journaux, ....- donc qu'ils devaient faire attention pour l'image de leur pays à nous traiter bien. L'argument a eut l'air de payer car ils sont repartis !

Nous sommes ensuite repartis à migracion colombia et nous pouvons maintenant être fiers de disposer d'un sorte d'Ausweise qui nous donne droit à cinq jours dans ce pays que nous commençons à profondément détester !

En bref : la ville est canon, les gens sont gentils, David l'agent d'immigration de la marina Club Nautico à Cartagena est un type à éviter car c'est un méchant, et nous sommes ravis de partir demain midi avec le plein de courses, d'essence, de flotte et un moteur pour notre dinghy en direction des San Blas. Prochain arrêt au port prévu dans environ 8 jours.


LBB,

Pilou et Driou













2 commentaires:

  1. ca me rappelle l'Afrique :) Je me demandais d'où viennent les 10 dernières "Miss monde??" C'est pas comme ça que vous nous aviez vendu Carthagène?? Vous avez du oublié un paragraphe sur la vie nocturne après la salsa, non? bonne route!!

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  2. Salut les marins je vous embrasse
    Tonton

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