vendredi 7 août 2015

Port du Crouesty (FRA) – Povoa de Varzim (POR)



Six jours. Une première étape assez complète. Et des réponses à nos principales interrogations. Cette semaine a été un vrai test pour le bateau et pour les hommes. Après un départ plein d’émotion où tous nos proches se sont donnés rendez-vous pour nous dire au revoir, nous prenons la mer en compagnie du bon pote Lucas qui nous accompagne jusqu’au Portugal.

Nous passons Belle-Ile dans la nuit du 1er au 2 août. Le Golfe de Gascogne s’annonce et dés dimanche l’océan a raison de certains de nos estomacs. Nous enchaînons les quarts de nuit et les journées entre siestes, repas, Yams… et c’est déjà pas mal. La mer fatigue. Surtout au début. Quelques avaries sans gravité permettent à l’équipage de tester ses nerfs. Mais la sérénité règne, nous réglons les problèmes un à un, et naviguons jusqu’à la côte espagnole. Nous prenons de l’ouest mais devons faire face mercredi, en guise de cadeau d’anniversaire de Pilou, à notre premier gros temps. Force 6 et une vraie bonne houle. Une journée de galère où chacun prend son courage à deux mains pour faire avancer le bateau. Ambiance humide mais Avalon Explorer ne commet aucune faute, traverse les vagues et son comportement est vraiment rassurant. Nous sortons du gros temps mercredi soir en espérant trouver le long de la côte le vent de nord tant attendu qui nous poussera jusqu’au Portugal. Niet. C’était pourtant indiqué dans les prévisions météos avisées de Jean ;-).

Obligés de faire un peu de moteur, tout en évitant les nombreux cargos et péchailloux dont la tendance à faire cap sur notre bateau est agaçante. Nous sortons jeudi après-midi d’une brume surprenante, poursuivons notre nav jusqu’à enfin trouver au niveau de la frontière de l’Espagne et du Portugal le vent que nous attendions.

Nous arrivons à 7 nœuds au Portugal vendredi, 6 jours piles après notre départ. La marina est accueillante, nous prenons une douche d’une demi heure parce que l’ambiance olfactive se détériore sérieusement. Réparations prévues samedi du pilote automatique (en panne depuis deux jours), du feu de navigation avant arraché et autres avaries… L’ambiance est au top, nous sommes assez fiers d’avoir parcouru ces quelques 600 premiers miles. Et nous repartons dimanche sans notre précieux Lucas –cuisinier du bord- qui sera en une heure et demie d’avion à Paris ! Direction les Canaries. Environ une dizaine de jours peut-être plus.

Bilan rapide : vent de trois quarts face pendant 90% du parcours, louvoyage pour remonter et pour éviter les bateaux, puis gros bord au débridé –cap 170°- pour conclure sportivement cette transgascogne.
Bateaux fantômes, dauphins noirs et blancs –qui font peur la nuit-, dauphins gris, bons dîners, nausées, …

Merci à tous pour vos messages, il semble que nous ne les recevions pas tous –ou en retard-, mais nous allons paramétrer le téléphone satellite pour pouvoir communiquer et envoyer des nouvelles plus facilement.
Projet RASA is launched.

Driou et Pilou 


5 commentaires:

  1. Trop cool ce petit rapport les copains ! Contente de vous savoir bien arrivés à la première étape ;-) Plein de bisous et profitez bien de la douche !

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  2. Nous sommes fiers de vous profitez bien de votre diner sur la terre ferme :une bonne morue portugaise !!! gros bisous

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  3. C'est top les marins ...bravo pour cet 1 ère étape ..Lucas va vous manquer j en suis sur ..
    C est super de faire un topo régulièrement .
    Dans l ensemble bilan positif ,les estomacs vont s y faire ..une bonne bacalhau a Porto ça remet le facteur sur le vélo et le courrier dans les sacoches (comme on dit chez nous ) bon vent ,grosses bises de chouchou

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  4. bravo bravo !! ça gère les mecs !! grosses bises

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  5. Bon courage les gars, profitez en bien et continuez de nous faire rêver par vos récits. Bises, Sylvain et Celine

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