Chroniques gasconnes

Après un départ en fanfare, nous avons sensiblement ralenti hier et aujourd'hui. Nous allons sans tarder allumer le moteur pour essayer de garder une moyenne qui nous permettent d'assister à notre fête de retour !

Nous espérons que les parents du jeune Alexandre J. seront présents.

Hier, c'était journée de gala. Pour l'anniversaire de Pilou, le cuisinier du bord avait mis les moyens : longe de porc, riz pilaf, et même une bouteille de vin rouge. C'est le deuxième anniversaire que Pilou fête à bord d'Avalon Explorer, il est parti à 30 ans et il reviendra à 32. Cette année fut nettement moins mouvementée que 2015 où nous traversions notre première tempête et où le repas de gala ne resta sans doute pas longtemps dans les estomacs.

Depuis ce matin, nous naviguons au large --très au large-- des côtes françaises à environ 900 milles nautiques d'Arcachon. Hier à la même heure, nous étions déjà plus nord que la première escale de notre voyage où nous nous étions séparés dans les pleurs et les cris de Lucas.

Nous sommes presque dans le golfe de Gascogne et mettons tout en œuvre pour arriver dans une semaine.

LBB,

Alex, Pilou et Driou

Position : 44°41'43"N 22°19'41"W
Vitesse : 3,5 nœuds
Cap : Pencadenic
Vent : 6 nœuds du 0°
Météo : pas super
Mer : plutôt très creuse 3 à 4 mètres
Chemin parcouru : 467 milles
Chemin restant : 840 milles

PS :
Grosse pensée pour Camille et Philibert dont c'est le grand jour aujourd'hui !!!
Bon anniversaire Cyril.
Devinette du jour, vous devez trouver à quel légume le texte suivant fait référence :
"[...]trempées d'outremer et de rose et dont l'épi, finement pignoché de mauve et d'azur, se dégrade insensiblement jusqu'au pied,--encore souillé pourtant du sol de leur plant,-- par des irisations qui ne sont pas de la terre. Il me semblait que ces nuances célestes trahissaient les délicieuses créatures qui s'étaient amusées à se métamorphoser en légumes et qui, à travers le déguisement de leur chair comestible et ferme, laissaient apercevoir en ces couleurs naissantes d'aurore, en ces ébauches d'arc-en-ciel en cette extinction de soirs bleus, cette essence précieuse que je reconnaissais encore quand, toute la nuit qui suivait un dîner où j'en avais mangé, elles jouaient, dans leurs farces poétiques et grossières comme une féérie de Shakespeare, à changer mon pot de chambre en vase de parfum."